vendredi 2 juin 2017

Le jour où je parle de mon féminisme à moi

Il y a quelques jours, j’ai invité les personnes qui sont sur ma Page Facebook, de me proposer des thèmes d’articles qu’ils aimeraient lire sur mon blog. J’avais en parallèle mis en place un système de tirage au sort pour gagner une petite surprise – à savoir un livre de coloriage Anti-Stress. 

Bien entendu, il n’y a eu qu’une seule gagnante, mais les thèmes m’ont tellement emballée que je vais essayer de les traiter sur ce blog, tout au long de l’année.
Mais donc, aujourd’hui, place au thème tiré au sort, il s’agit de celui de la Féminité.
Vaste sujet. Grand débat. 


J’ai décidé de m’approprier les thèmes, pour que les articles soient les plus personnels possibles. Ainsi, je ne vous ferai pas de grands discours, je ne lancerai pas forcément de débats, je ne me lancerai pas non plus dans des discours passionnés et je ne referai pas un historique du féminisme en France et dans le monde. Aujourd’hui, je vais vous parler de mon côté féministe. Mais je vous parlerai aussi de mon côté un peu moins féministe. Bref, vous aurez MA vision du féminisme. 

A 29 ans et des bananes … [je suis donc une fille des années 80], je n’ai pas eu beaucoup à me battre car de grandes dames (et hommes aussi) l’ont fait avant même que je naisse, et je les en remercie. Mais à bientôt 30 ans moins des poussières, je constate que rien n’est acquis et que, sans rentrer dans un combat permanent, sans aller jusqu’à brandir mon soutien-gorge ou ma petite culotte lors d’une manifestation … le féminisme est une valeur qu’il faut souvent défendre. Alors, à mon niveau, je me bats pour être … moi-même, une femme du XXIème siècle. 



Je suis indépendante financièrement, en travaillant et en gérant le budget de la maison. Par contre, je ne compte pas que sur moi-même, et étant mariée, je trouve normale de profiter aussi de l’argent de mon mari, et vice-versa. C’est ma vision du couple.
Je m’habille comme je veux, aussi bien des jupes que des jeans, des robes que des combi-shorts. Le principal pour moi, c’est que ma tenue reflète ma personnalité et que je sois à l’aise en la portant. Je ne vois donc aucun symbole ni combat dans le choix de mes vêtements, si ce n’est celui de mes goûts que j’adapte à mon corps. 



Mon corps, parlons-en. Il est imparfait. J’en suis la première insatisfaite mais pas parce qu’il ne reflète pas la vision que la société en attendant, mais parce que je ne me reconnais plus. En 7 ans, j’ai pris énormément de poids, pour diverses raisons – beaucoup médicales et aussi du laisser-aller, il faut l’avouer – et aujourd’hui je ne me reconnais plus. Pourtant, je l’assume malgré tout. Oui, j’ai du ventre, des bourrelets, de la cellulite et des vergetures. Mais foutez-moi la paix avec ça, laissez-moi porter une grande taille et prendre les mesures que je décide de prendre. Je veux être l’initiatrice de ma perte de poids, de mon rééquilibrage alimentaire et de ma reprise du sport. Je n’accepte pas que ce soit la société qui me l’impose. Grâce à mon mari, qui aime mon corps, j’ai pu reprendre de l’assurance en moi et mener ce combat envers moi-même et envers les autres. 

A la maison, je suis pour la vraie égalité des tâches – d’ailleurs, je prépare un article là-dessus – mais par contre, je suis la première à revendiquer que « le barbecue et la débroussailleuse ce sont des trucs de mecs, tout comme le gros bricolage » mais non pas parce que je suis bourrée de clichés et de stéréotypes, mais parce que j’ai une trouille du barbecue (autrement dit, du feu) et que la débroussailleuse est trop lourde pour moi. Quant au bricolage, on peut dire qu’à part planter un clou, c’est vraiment pas ce pour quoi je suis douée. Mais pas grave, car je suis douée pour tondre, laver la voiture et arracher des ronces !
Je suis sensible aux droits des femmes, mais plus largement aux droits des Hommes en général, sexes et âges confondus, que ce soit en France ou à l’étranger. Malheureusement, je ne fais pas beaucoup de chose pour changer le sort des femmes dans le reste du monde, mais en France, dans mon travail, je veille à ces femmes, vulnérables, en souffrance … En leur permettant d’avoir accès aux soins, à l’IVG si nécessaire, à une mise sous protection en cas de violence. Mais bien sûr, il est évident que j’en fais de même pour les hommes et les enfants. 



Je lutte contre le rose pour les filles et le bleu pour les garçons. Je veux voir des garçons jouer à la poupée et des filles s’acharner sur leur établi en plastique. J’ai longtemps fait la morale à ma mère qui me demandait plus de participation dans les tâches ménagères qu’à mon frère, inconsciemment, car il était un garçon. Et je crois d’ailleurs que si nous ne souhaitons pas connaître le sexe de notre futur enfant, avec mon mari, c’est parce que l’on veut éviter aussi, de tomber dans les stéréotypes du genre … Ainsi, nos enfants naîtront dans la neutralité la plus totale et verront aussi bien la vie en rose qu’en bleue (mais surtout en jaune, taupe, violine, vert d’eau ou beige clair)

J’ai un côté Rebelle, mais il peut m’arriver d’être aussi cucul que Blanche-Neige – n’empêche qu’elle a tout compris en faisant bosser les nains et animaux de la forêt pour elle – ou Aurore. En fait, je me retrouve dans un peu chacune des Princesses Disney parce qu’elles ont toute une part de féminisme en elles. 


 
Au fond, le féminisme, c’est un peu comme l’écologie … Dans mon quotidien, à petites doses, en fonction de mes humeurs et de mes capacités, de ma personnalité. Je suis un petit grain de sable dans le grand monde du féminisme mais c’est avec plusieurs grains de sable que l’on forme une belle plage … avec plusieurs gouttes d’eau que l’on forme des océans … Alors je continue de croire que si chaque femme, mais surtout chaque être humain, sur cette terre, apporte un peu de féminisme dans sa vie, alors demain, le monde sera un peu plus rose serein. 

Pour moi, mon féminisme, c’est d’être droite dans mes bottes et d’oser pouvoir dire oui, non ou je t’aime, quand je veux et à qui je veux. Je veux avoir la liberté de pouvoir prendre ou non un moyen de contraception, de pouvoir travailler ou être mère au foyer, de pouvoir laisser mes enfants à leur père pour un weekend à Londres avec mes amies ou les couver comme une poule en refusant que quiconque les prennent dans leurs bras. Je veux pouvoir dire à mes enfants, que la femme est l’égale de l’homme, tout en ayant ses particularités : celle de porter la vie, celle de mettre au monde un enfant …
 
 

8 commentaires:

  1. J'aime énormément ton article qui résume si bien ma pensée personnelle et ma vue de la féminité et du féminisme! Bravo!

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  2. C'est un vaste sujet que tu as traité en faisant part de ta personnalité. Merci pour ces confidences!
    Une chose est sûre, c'est que nous les femmes, nous n'aurons jamais fini de "nous battre" !

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  3. Merci pour l'article ;)
    Je suis bien contente de lire ta vision à toi, j'ai essayé d'imaginer ce que j'aurais pu écrire sur le sujet avant de te lire, et c'était franchement revendicatif et moralisateur ! Mon féminisme à moi est comme tout ce qui me touche ou me passionne : faut pas me lancer sinon ça peut vite être chiant ^^
    Alors merci pour ta prose, ta maîtrise et le partage de ta vision !
    Gros bisous :*

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  4. Belle vision, j'adhère.
    Bises et bon week-end.

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  5. J'adore te lire. J'aimerais bien lire ton roman...

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  6. Cet article fait du bien, et c'est sympa de constater qu'on partage la même vision. Merci de te livrer comme ça, et avec tant de facilité. Bon weekend :)

    Anthony & Noémie ,blogueurs amoureux et facétieux sur notrecarnetdaventures.com

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  7. je partage ton féminisme !!!
    et comme tu le sais on a découvert le sexe de nos enfants à la naissance... mais alors qu'est ce qu'on a galéré pour faire leur trousseau de naissance car le choix qu'entre le rose et le bleu... pfff

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  8. Girl power ! Superbe article (très bien rédigé comme toujours!) qui reflète bien les petites actions au quotidien pour réaffirmer ce statut de femme moderne :)

    Des bisous,

    Midori.

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