mardi 23 septembre 2014

Le jour où les gens passent et ne restent pas forcément dans ta vie.

Cet article du jour fait en quelque sorte écho à une copine de blogo, découverte il y a quelques mois déjà, et avec qui j’ai un bon feeling (et j’espère que c’est réciproque) et qui parlait de l’ignorance. Moi, aujourd’hui, je vais aborder un autre sujet, celui des gens qui font partie de nos vies et qui en ressortent, un peu comme le fameux trois petits tours et puis s’en vont … Cet article ne sera pas à lire avec un fond d’amertume, car je n’en ai pas. J’ai appris à prendre du recul et à analyser certaines situations et aussi certains de mes comportements et de mes réactions. C’est pourquoi aujourd’hui je peux écrire cet article de façon, je pense, objective. Petite, et je dirai même que ça a duré très longtemps, je voulais croire à l’amitié éternelle. Un peu une amitié comme on peut la voir dans certains films ou séries, mais qui au fond, ne reflètent pas vraiment la réalité. Je ne dis pas qu’une telle amitié n’existe pas, loin de là, car je continue aujourd’hui à espérer pouvoir regarder en arrière dans 10, 20 ou 60 ans (bon ok là je serai vraiment très/trop vieille) et constater que j’ai toujours certains de mes amis actuels autour de moi. Je dis juste que certaines amitiés ne sont pas faites pour durer, sans pour autant que ça tourne mal. D’ailleurs, aujourd’hui, je n’évoquerai pas les amitiés qui se finissent dans les larmes, les cris, les rancœurs, les coups bas. Je pars même du principe que si une amitié se termine ainsi, c’est qu’elle n’en était pas une réellement. Il en est de même pour les connaissances. Non, aujourd’hui je veux te parler de ces personnes avec qui tu passes des moments formidables, dont tu recherches la compagnie dès que possible, avec qui tu as construit une relation forte et sincère et qui du jour au lendemain, disparaissent de ta sphère amicale, sans raison réelle ou apparente. Pour en revenir donc à mes moutons et à mon enfance, je disais que petite, je croyais mes copines de l’époque seraient mes amies de demain. Or, à ce jour, je suis obligée de constater que je n’ai que peu de contact avec mes amis d’enfance. Bizarrement, ma mère par contre a gardé plus de liens avec leurs parents, et c’est comme ça que l’on a des nouvelles des uns et des autres, que l’on apprend qu’un tel s’est fiancé, que l’autre est parti vivre à l’autre bout du monde et qu’une autre vient d’avoir un bébé. Et ces personnes avec qui tu as grandis, passé des moments intenses et à qui tu as promis d’être amis pour la vie, quand tu les revois, et bien parfois, tu es gênée, mal à l’aise, à peine si tu trouves quelque chose à leur dire, car il y a eu à un moment donné une séparation, une distance ou tout simplement des modes de vie différents qui ont fait que l’on ne s’est plus reconnu l’un dans l’autre. Si je repense avec nostalgie à mon amitié avec ma meilleure amie d’enfance, celle que j’ai pris sous mon aile à l’âge de 7 ans, et avec qui j’ai grandi jusqu’au bac, je suis parfois nostalgique de notre amitié, mais je ne lui en veux pas, tout comme je ne m’en veux pas, d’avoir pris un chemin différent. Peut-être que dans 10 ou 20 ans, on se retrouvera, car on aura envie de retourner un peu plus près de nos racines, retrouver notre enfance ou tout simplement parce qu’il y aura une occasion qui fera que … mais pour le moment, c’est comme ça. On ne se souhaite plus nos anniversaires, on ne s’écrit plus de lettres et on ne passe plus nos soirées au téléphone. Mais je ne garde que le positif de cette relation, pendant plus de 10 ans, cette personne a fait partie de ma vie car elle y avait sa place, et tout ce qui se sera passé entre nous, les bons comme les mauvais moments, nous aurons permis de grandir et de devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Et je constate cela de plus en plus autour de moi. Notre cercle d’amis et de copains évolue sans cesse. Il y a eu celui de la jeunesse, celui des premiers pas dans la vie d’étudiant, d’adulte, les copines de scrap, de blogo. Tous sont un jour rentrés dans ma vie, y ont déposé une ou plusieurs pierres, et pour certains sont repartis vers d’autres horizons. Et j’ai certainement fait la même chose. Parce que l’on évolue, que l’on n’a pas les mêmes attentes, les mêmes envies et les mêmes idéaux tout au long de notre vie. Je pars du principe que rien n’est hasard, que si une personne a été mise sur notre chemin, c’est qu’il y avait une raison. A part à une exception près. Mais il en est de même pour les histoires d’amour. Combien de fois ai-je entendu des amis regretter une partie de leur passé, d’être sorti avec untel ou de s’être marié avec un autre … Moi, je pars du principe que c’est ce passé qui a fait qu’aujourd’hui, nous avons la vie que nous vivons. Si je n’avais pas vécu ce que j’ai vécu avec mon abruti d’ex, je pense qu’à l’heure actuelle, je ne serai pas mariée et heureuse à Charmante Compagnie. Alors, comment regretter ? Il n’y a qu’une chose que je regrette, ce sont les gens partis trop tôt parce que la mort nous a séparés. Il n’y a rien de pire qu’une amitié brisée par la mort. La douleur de celui qui reste est intense et permanente, même si on vit avec, même si la vie continue, alors là, oui, pour moi, il y a des regrets. Il y a des regrets quand, le jour de ton entrée en école d’assistante, tu te dis que tu aurais aimé qu’elle soit à tes côtés pour te dire merde, et fêter trois ans plus tard ton DE. Il y a des regrets quand tu penses qu’elle aurait pu te soutenir quand tu as été malade, trompée et désabusée par la vie, et le jour de ton mariage, tu lui en veux d’être partie comme ça, comme une voleuse il y a de ça des années, laissant une partie de ta vie triste et inachevée, et alors, tu ne dis rien. Tu regardes ton mari, tes amis qui sont présents et tu avances, malgré la tristesse. Aujourd’hui, j’ai appris aussi à ne plus courir après les gens, à l’exception de quelques-uns à qui je tiens comme à la prunelle de mes yeux. Si des chemins doivent se séparer, c’est que c’était la route qui était tracée comme ça, et c’est sans rancœur aucune que je les laisse s’éloigner de mon chemin, avec, certes, parfois l’espoir qu’un jour nos routes se recroiseront, et sinon, avec le souhait que ces personnes finissent tranquillement leur bout de chemin, et guettant les nouvelles personnes qui viendront peindre ma vie de mille couleurs, le temps d’un jour, d’un mois, d’un an ou de toute une vie.

12 commentaires:

  1. je crois que c'est de mon billet que tu parles et dans ce cas je peux te confirmer le bon feeling...
    je partage ton avis... je pense que c'est le destin qui veut les choses et ce n'est pas pour rien qu'on vit telle ou telle expérience avec quelqu'un, ça te fait avancer, et des fois réfléchir même sur ton propre chemin... c'est juste dommage quand une de ses personnes ne semblent pas comprendre cela... d'où mon article sur le fait de juste au moins se sourire, sans pour autant recréer un lien ou même parler tout court...
    en tout cas moi je suis ravie d'avoir croisée ton chemin par ici !

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  2. Tu es une personne très profonde. Merci pour cet article.

    Cerise

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  3. Bien vrai tout ça, j'y pense souvent...toutes ces personnes perdues de vue, alors qu'on s'appréciait beaucoup... Malheureusement je trouve maintenant difficile de connaître de nouvelles personnes...

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  4. Il me semble maintenant qu'avec FB et tous les réseaux sociaux on peut moins "se perdre de vue" ou "s'abandonner"... et que du coup des relations qui n'en sont plus perdurent... N'est-ce pas un peu malsain ?

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  5. Joli texte qui me scie enfin rien ne m'étonné plus venant de toi. Mais je n'ai toujours pas ce recul. Et je te rejoins sur ceun partis trop tôt, ,,,

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  6. Magnifique billet !
    Il y a effectivement des étapes dans la vie et il ne sert à rien parfois de courir après certaines personnes...

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  7. J'ai à peu près la même philosophie que toi à ce propos là, je chéris les moments passé ensemble mais ne m’apitoie pas (plus) sur la fin de l'amitié. On change, on évolue, ça met parfois un pincement au cœur, mais il ne faut surtout pas devenir amer.

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  8. Un billet superbe , que je comprends et dont aussi j'ai fait le chemin.
    Tu écris bien les situations , les regrets ou non .
    C'est vrai que la séparation par la mort est cruelle et douloureuse.
    Belle soirée

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  9. Tu sembles apaisée... Je mesure ma chance d'être entourée des mêmes amis depuis plus de 20 ans (et même depuis plus de trente ans pour certains). Ils sont la famille que je me suis choisie, les parrains et marraines de mes loulous pour 3 d'entre eux. Certains sont partis peu à peu sans raison apparente, d'autres brutalement - trop tôt comme tu l'évoques ( cette saloperie de faux!) ou avec fracas. Je crois que nous "méritons" nos amis en quelque sorte, seule l'authenticité permet de créer de vrais liens. Merci pour ce billet rempli de sagesse et de belles émotions.

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  10. Sais-tu que j'ai toujours les mêmes amis depuis ma jeunesse, nous nous voyons toujours avec grand plaisir... par contre j'ai perdu de vue certaines personnes qui en fait n'étaient que des copains
    C'est la vie, elle trie toute seule les vrais des autres
    Bel article
    Bisous

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  11. bel article, tu décris bien les choses. Dans une vie on change beaucoup, (centres d’intérêt, métier...) il est normal que les amis changent. Il peut parfois y avoir des coupures de plusieurs années dans les relations, et on se retrouve alors avec un "vrai" plaisir...ceci dit il y a des personnes qu'il faut laisser s'éloigner sans regret!

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  12. J'ajouterai que chercher à se raccrocher désespérément à une amitié peu faire bien plus de bien que de mal. Il faut en effet savoir lâcher prise parfois. Et en ce qui concerne les réseaux sociaux, je peux vous dire d'expérience que si ça permet de garder le contact, ça n'influe en rien sur la qualité ou l'intensité d'une amitié, ni sur son évolution. Si un lien doit se desserrer alors, réseau sociaux ou pas, il se desserrera. Et si on souhaite renforcer une amitié, ce n'est pas uniquement via les réseaux sociaux que ça se fera. C'est pratique pour prendre des nouvelles ou en donner, mais un réseau social (ou plusieurs) ne remplacera jamais les rencontres IRL ponctuelles plus ou moins régulières. A noter d'ailleurs qu'une amitié peu perdurer entre deux personnes même lorsque les rencontres sont rares. Ma meilleure amie habite aux Pays-bas et nous nous voyons 1 (voire 2) fois par an. Et ça nous suffit.

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