vendredi 30 août 2013

Le jour où j'ai choisi mon métier.

A quelques jours d'un entretien hyper important pour moi, qui pourrait signifier mon premier poste d'assistante sociale, pour un remplacement maternité ... je me replonge quelques années en arrière. 
Dès mon plus jeune âge, ma passion pour les enfants m'avait poussé à vouloir être pédiatre. Mes parents étaient si contents, qu'ils m'avaient même offert la vraie Barbie pédiatre ... Et puis, en troisième, je me suis aperçue que je ne voulais pas faire plus de 9 années de médecine. Alors, j'ai craqué et j'ai avoué, la veille de mon opération des dents de sagesse, à ma mère, que je ne voulais plus être pédiatre et que je ne voulais pas qu'elle soit déçue ou m'en veuille. Pauvre fille que j'étais, persuadée que mes parents allaient m'en vouloir ... Alors, je lui ai dis que je voulais être directrice de crèche - oui, j'ai toujours aimé être chef :D -. J'ai fait un petit stage de 3 jours en crèche, pour m’apercevoir qu'en fait, je voulais être juge pour enfants/ Ne cherchez pas le rapport entre directrice de crèche et juge pour enfants ... il n'y en a pas, si ce n'est l'enfant. Et puis, je me souviens, un après-midi de printemps, en première, alors que je parlais avec ma prof principale, je lui avouais mon voeux secret ... Allez savoir pourquoi il était secret ... Je lui ai confié ma volonté d'être éducatrice spécialisée. Ce à quoi, tout le corps professoral, et mes parents, m'ont répondu : Oh non non, il faut que tu fasses de grandes études ! A croire qu'une formation d'éducateur spé, sur 3 ans, avec rédaction d'un mémoire, c'est de la merde ... Mais naïve que j'étais, je me suis laissée embarquée dans leur délire. Et je me suis orientée vers "prof d'histoire". Encore un métier en rapport avec les enfants, ou du moins les adolescents. 
Ma grand-mère est décédée en décembre de ma première année de fac. Je me souviens qu'elle était si fière de savoir qu'une de ses petites filles allait être professeur, que lorsque je me suis aperçue que ces études n'étaient pas pour moi, j'ai culpabilisé par rapport à elle... Je me disais qu'elle était partie avec l'idée que je serai prof, et que j'abandonnais en cours de route, sans avoir vraiment essayé. J'ai donc décidé de juste réorienter mes études de fac, en passant en lettres modernes et communication, afin de me tourner vers le monde de l'édition pour la jeunesse ... Encore la jeunesse ... Quand j'ai compris que ce monde était un monde de requin, j'ai craqué. 
J'ai tout balancé à mes parents, que moi, j'voulais bosser dans le social - tiens, je viens d'écrire "soleil" au lieu de "social" ... Lapsus ? - et que j'voulais être éducatrice, ou assistante sociale, pour bosser en protection de l'enfance et sauver tous les enfants innocents!  J'ai pris mon avenir en main, j'ai passé le concours, réussi haut la main - lors de mon oral, mon jury m'a dit que je pourrais être ministre ! - , et j'ai attaqué la première année de formation avec l'envie débordante de bosser en protection de l'enfance.
Il y avait trois stages en psychiatrie, mon nom a été tiré au sort. J'ai cru l'espace d'un instant que j'allais obtenir le stage en pédo-psychiatrie ... et paf! on m'a collé chez les vieux fous ! Oui, oui, les vieux fous ! Je suis sortie de stage complètement emballée, et prête à rebosser dans ce service une fois diplômée. En deuxième année, j'ai tenté la maternité ... et j'ai fini au CSAPA, en addicto - un de mes choix aussi, certes - ! Je suis sortie de ce stage métamorphosée, tous mes préjugés étant passés à la trappe. Et, alors qu'en troisième année, on m'avait promis un stage à l'Aide Sociale à l'Enfance ... c'est au service médico social scolaire que j'ai effectué mon dernier stage, auprès d'enfants. J'ai passé 6 mois à bosser pour le bien-être des enfants, auprès des demandeurs d'asile, et je me suis découverte une véritable envie de bosser dans le domaine du droit des étrangers. 
Aujourd'hui, je recherche activement et désespérément un emploi. Mais une chose est sûre, si demain, on me propose de choisir entre un poste en protection de l'enfance, et un poste avec un public vulnérable tels que les personnes âgées, les toxicomanes ou les demandeurs d'asile, je fonce, les yeux fermés, vers ces autres publics, qui en trois ans m'ont apporté maturité et réflexion, et m'ont permis de changer ma vision de ce métier. 

Et toi, tu fais quoi comme métier?

9 commentaires:

  1. Moi, je n'ai jamais réussi à me trouver vraiment. Jeune ado, je rêvais d'être pilote de chasse, dans l'armée. Puis on m'a apprit qu'il fallait une vue parfaite et que ma myopie de l'oeil gauche était incompatible. Alors j'ai filé au centre d'info métiers et j'ai cherché ce pour quoi j'étais faite. Tests après tests, j'ai fini par définir que je devais être faite pour les métiers d'aide à la personne ou de service. "Alors quoi ?" me suis-je demandé. Médecin ? Avocate ? Infirmière ? Assistante sociale ? Prof ? Hôtesse ? Réceptionniste ? Je n'arrivais pas à savoir. C'est alors que mon psoriasis c'est déclaré et que tout a été remis à nouveau en question. Faire un métier de contact, avec une maladie de peau ? ça me paraissait carrément impossible. Puis, j'ai été enrôlée par ma mère dans une secte qui m'a plus ou moins convaincue que les études longues, c'était pas une bonne idée. Je me suis orientée, un peu par dépit, vers les métiers de la communication (bibliothécaire ou journaliste, peut-être). Mais alors même que j'entrais en IUT info-com, je n'étais sûre de rien. C'est alors que j'ai sombré dans une profonde dépression nerveuse qui s'est soldé par un internement en asile puis une longue période d'hôpital de jour. Puis je suis tant bien que mal rentrée dans la vie active, sans rien de plus en poche que mon BAC littéraire. J'ai passé un an en usine (piqûre sur cuir pour Vuitton). Puis j'ai tenté de suivre une formation de Réceptionniste de hôtellerie. Formation que j'ai foiré à cause de l'allemand (oui, oui, l'allemand) - à l'oral je n'ai même pas su dire "Guten Tag". Puis, j'ai galéré, puis j'ai trouvé un emploi jeune à la Poste. Puis j'ai trouvé l'homme de ma vie. Je l'ai rejoins à Grenoble où il m'a encouragé à suivre deux formation. La première pour passer l'examen de Cambridge (en anglais donc), la seconde pour me former à la conception de site web. A la fin de la formation, j'ai décroché un boulot... dans une cave à vin (assistante de direction). Puis nous sommes partis en Angleterre et c'est là que j'ai commencé à bosser comme maman au foyer... Ce que je suis encore et que je pense rester pour encore un bon moment.

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  2. On croise les doigts pour ton entretien. Et moi je suis prof stagiaire cette année

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  3. grosse merde pour l'entretien alors !!

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  4. Même chose que toi... j'ai tjrs voulu travailler avec les enfants. Un peu comme une vocation. Entendre mon père nous raconter ses anecdotes avec les élèves le soir quand il rentrait du boulot, on adorait!... Mais moi, ce que je voulais c'était soigner les bébés et je voulais être pédiatre en néonat. Devant mon incompétence dans les matières scientifiques, j'ai dû y renoncer. Même si j'adore mon boulot de prof aujourd'hui, je crois que j'aurai tjrs un ptit regret de ne jamais avoir réussi en pédiatrie !

    Bises

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  5. Coucou :)(C'est Lucie fée, j'ai ré-ouvert un blog plus privé ;)
    J'ai 2 métiers proches, je suis formatrice d'adulte et formatrice/prof dans un CFA (ce sont presque tous des adultes aussi!). J'adore mon métier où je suis arrivée un peu par hasard.
    Je voulais de demander depuis quelques temps si tu serai d'accord pour échanger par mail ou autre avec une de mes apprenties sur ton métier, le concours d'entrée à l'école, l'école... ? (elle se cherche et c'est un métier qui l'attire)
    Bises

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    1. Coucou ! Je suis ravie de te retrouver et de découvrir ton nouveau blog que je file lire :)
      Et pas de souci pour échanger avec cette personne, j'attends son mail et j'y répondrai avec plaisir :)

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    2. ok, je lui donnerai ton mail!

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  6. Euh .... je ne retrouve pas ton mail ^^ Tu pourrais me le redonner? :)

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