Le jour où je n'ai pas supporté leur séparation.

Non, je ne parle pas de la séparation de mes parents, ni de celle d'Orlando Bloom et Miranda Kerr. 
Je parle de la séparation des groupes de musique. J'ai toujours eu du mal à faire mon deuil. 
Ca a commencé quand j'étais ado, avec les Spice Girls. 

 Je me rappelle de cette journée comme si c'était hier (ou avant-hier). 
Nous fêtions la communion du petit fils de ma voisine, et nous étions invités au repas. Ma mère, mon frère et moi y sommes allés pour 11h30, mon père nous ayant rejoint à midi ... Il était en effet encore dans la salle de bain à se préparer. Et dans la salle de bain, chez moi, il y avait toujours une radio, que mes parents écoutait. Et alors qu'il était en train de se raser, mon père a entendu le présentateur annoncer que Geri quittait le groupe. Et lui, tout content, croyant m'annoncer un scoop (certes, ça en était un), est venu me le dire à midi, dans le jardin de la voisine. En entendant ça, j'ai pas pu le croire, je lui ai dis qu'il se trompait, qu'il avait mal entendu. Au départ, je me suis dis que si vraiment elle quittait le groupe, c'était sûrement parce qu'elle était morte. je savais tout de ces 5 nanas, je connaissais par coeur la video de leur longue interview, et pour moi il était inconcevable que Geri songe 5 minutes à quitter le groupe. Alors, je n'ai pas cherché midi à quatorze heures, je suis repartie à la maison, pour écouter la radio ... (et oui, à l'époque on n'avait pas l'ADSL, juste un forfait internet de 10 ou 20h, avec un débit si pourri que rien que le temps de se connecter, tu avais déjà épuisé ton nombre d'heures !)
Et j'ai attendu. Attendu qu'ils reparlent de cette info ... Et j'ai attendu jusqu'à 13 heures, le flash info "Geri Halliwell quitte les Spice Girls". Et c'est tout. Pas plus d'infos. Malheureuse comme pas permis, je suis retournée à la fête, mais je n'avais plus le coeur à rire. J'ai passé ce dimanche là à faire la tête. Le mercredi qui a suivi, je venais d'apprendre qu'un magazine Hors Série sur les Spice Girls était sorti, mais timide comme je l'étais, il était hors de question que j'aille le chercher toute seule. alors, mon charmant petit frère m'a pris par la main, et nous y sommes allés tous les deux. A peine rentrés à la maison, je me jetais sur le magazine, à l'affût de la moindre info. Rien. Le magazine avait été publié juste avant la séparation ... Il m'a fallu attendre le samedi suivant, en regardant la fameuse émission de TF1 "Exclusif", pour apprendre plus de détails dans cette tragique histoire. Et j'ai mis longtemps à faire mon deuil. Tellement longtemps, que j'ai même réussi à convaincre ma mère de m'acheter la Barbie Spice Girls Geri, à une époque où je ne jouais plus vraiment aux Barbies. Je me raccrochais juste à n'importe quoi. 
Aujourd'hui, je repense à tout ça, car ce matin, dans ma voiture, j'écoutais les musiques de mon MP3 et je suis tombée sur l'album des Panic At The Disco!, un groupe de rock américain, qui s'est séparé il y a quelques années, et depuis, je les regrette tant ... que je ne suis pas prête à écouter ce qu'ils font désormais, chacun de leur côté, car je suis trop attachée au groupe qu'ils formaient, à ce qu'ils dégageaient, ensemble, et à leur histoire de groupe. Un peu comme une personne qui n'accepterait pas le progrès, là, je n'accepte pas le changement, les nouvelles directions. Heureusement, ils ont laissé des traces, de magnifiques chansons, que je peux alors écouter et réécouter, chanter à tue-tête ou fredonner ... tout en regrettant qu'ils ne puissent pas en faire de nouveaux, ENSEMBLE.