Le jour où je me lance (enfin).

A vrai dire, ça fait des années que je rêve d’écrire. J’écris déjà sur un blog, mais écrire, « pour de vrai » un roman. J’ai commencé à plusieurs reprises, les premières pages de plusieurs romans, mais sans jamais réussir à aller plus loin. Sans doute, parce qu’au fond, le thème choisi ne me correspondait pas à 100%. Sans doute aussi, parce que prise par le mouvement de la vie, je n’ai pas su prendre le temps de me poser, d’accepter le syndrome de la page blanche …  J’avoue que j’ai même arrêté un peu de lire pendant plusieurs mois. Trop occupée par la fin de mes études l’an dernier, et puis faut dire que quand on doit rédiger un mémoire, c’est un peu comme écrire un bouquin, ça prend du temps, de l’énergie.

Là, j’ai envie de me relancer dans l’écriture. Prendre du plaisir à laisser glisser ma plume au rythme de mon imaginaire. Et puis, dernièrement, j’ai eu un déclic. Un matin, je me suis réveillée, et suite à un rêve, j’ai dit : ça y est, c’est ça. Oui, c’est ça, je le tiens le corps de mon bouquin. Le fond, l’âme. Le début de mon histoire. Je vais partir de ça. De ce petit bout de rêve qui va devenir réalité sur des pages blanches.

Bien sûr, il va me falloir du temps, prendre le temps. Peut-être mettre de côté une de mes autres nombreuses activités, si j’y arrive. Car je ne sais pas si je vous l’ai dit, mais je suis remontée à bloc, sur un ressort, j’ai les idées et les projets qui mûrissent plus vite que les fruits de cette saison ! Mais je suis si excitée, qu’il faut que cette fois, j’arrive au bout. Ce sera mon prochain bébé, je ne sais pas combien de temps durera la gestation, je ne sais pas comment il va naître, sous quelle forme ni quelle tête il aura au final. Je sais juste qu’il viendra de mes tripes.

J’ai trouvé un sujet qui me parle et qui me corresponde. J’hésite juste au choix d’écrire. Ecrire à la première ou troisième personne. Sans réfléchir, je dirai la première, qui me parait plus simple et plus abordable. Mais au fond, je me demande si j’en ai envie. Car je n’ai pas envie que l’on prenne ce roman pour une sorte d’autobiographie. Je veux que mon personnage principal vive à part entière, sans aucune comparaison possible. Alors pourquoi pas opter pour l’impersonnel. A voir. Je ne sais pas. Mon roman est à peine commencé que je suis déjà confrontée à un premier dilemme, voire problème. Et je sais que les obstacles seront nombreux. Surtout que je ne suis pas écrivain ; d’ailleurs, ça ne s’improvise pas trop d’être écrivain ? En même temps, tout le monde se met à écrire maintenant, et sur tous les sujets et dans tous les genres, alors pourquoi pas moi ? Je ne me prétends pas meilleure ou plus intéressante qu’un Guillaume Musso ou une Amélie Nothomb, mais après tout, pourquoi je n’arriverai pas moi aussi à développer une histoire captivante ?

Il est entendu que ce ne sera pas du Victor Hugo ou du Balzac. Je veux de la lecture détente. Et bien qu’issue d’une filière littéraire en ayant fait une fac de lettres modernes, et bien pour moi, Hugo et Balzac sont d’un autre temps. Un temps où les gens aimaient lire ce genre de récits. Moi, je veux toucher tout le monde, je veux que mon histoire et mon écriture soit accessible. Limite que ça devienne un scénario de film ou de série. Je veux devenir la future J.K. Rowling, partie de rien, à raconter une banale histoire de sorciers …

D’ailleurs, rien qu’en écrivant tout ça, j’ai envie. Envie d’écrire, de poser les premiers mots, premiers titres de chapitres – enfin pas envie de chapitres finalement -, penser à un titre, à une fin. Une belle fin. Et puis lire, j’ai repris la lecture et je suis comblée. Les livres remplissent des vides. Je me nourris des mots, des histoires et des personnages. Je me nourris aussi des pages et de leurs odeurs. C’est pour ça que je n’aime pas les formats numériques. Pour moi, le plaisir de lire restera le plaisir d’avoir un bouquin dans les mains, le toucher et le sentir, le prêter ou le garder précieusement.

Pour ma part, je n’ai pas la prétention que mon roman sera édité. Peut-être que je payerai pour qu’il soit imprimé, je sais que ça existe. J’en ferai éditer 10, si jamais y’a 10 bonnes âmes qui voudraient bien le lire, mais je ne me fais pas d’illusion. Mais il me le faudra au moins en un exemplaire. Si je le lis, car je me dis que ça doit être sympa de (re)lire son bouquin une fois édité, j’ai envie que ce soit à travers un livre neuf qui sent bon le … neuf, et non pas en me fatiguant les yeux sur une « liseuse » qui retire tout son charme à la lecture.

Voilà, tout ça pour dire que ça y est, j’ai commencé mon roman. Il parle de la vie, il parle de rêves. Oui, c’est une histoire de rêves. Mais tu n’en sauras pas plus, cher (futur) lecteur … Il faudra attendre que le projet arrive à maturation pour découvrir l’intégralité de ce que cache encore mon cerveau d’écrivain.