samedi 31 octobre 2015

Le jour où je te parle des cousins

J'ai de la chance d'être née dans une grande famille où les cousins et les cousines ne manquaient pas à l'appel. Du côté maternel, c'est une jolie tribu de 7 petits-enfants et 2 arrières-petits-enfants, et du côté de mon père, nous sommes 11 petits-enfants et 2 arrières-petits-enfants. 
Ce qui est original, c'est qu'en fonction de la famille, il n'y a pas la même configuration. 



Du côté de ma mère, nous sommes les derniers petits enfants, et les arrières-petits-enfants ont 14 ans et 3 ans. Les âges vont donc de 43 à 24 ans ! Autant dire que les écarts d'âge sont importants. C'est quelque chose qui m'a parfois pesé, quand j'étais enfant, et jeune ado. Parce que j'adorais mes cousins, mais qu'en même temps, ils me faisaient "peur", parce qu'ils étaient grands. Du moins, grands à mes yeux, à cette époque. Alors si au début, quand nous étions petits, ils jouaient bien avec nous, par gentillesse, par politesse, ou aussi parce que ça leur faisait plaisir de jouer 5 minutes avec leurs jeunes cousins, quand on a grandi avec mon frère, on s'est senti un peu de côté. D'autant plus que 4 de mes cousins avaient sensiblement le même âge, et habitaient au même endroit. Alors forcément, ça aide, ça créé plus de liens. Mais ce sentiment d'exclusion s'est aussi vite transformé. Parce qu'en grandissant, finalement, la différence d'âge ne se fait plus ressentir. On a tous un conjoint, un job, on achète, on se pacse, on se marie, etc et finalement, on est juste des cousins, une famille, unie et qui veille les uns sur les autres, même de loin. D'ailleurs, ça me fait rire aujourd'hui quand je repense à l'époque où l'âge de mes cousins m'impressionnait, car aujourd'hui, c'est Charmante Compagnie qui a leur âge ... il est même plus vieux que certains ... Aujourd'hui, c'est toujours un plaisir de se retrouver à une réunion de famille chez les uns et chez les autres. Mon seul regret, c'est de ne pas habiter plus près d'eux, pour les voir plus souvent, et faire d'eux des cousins encore plus proches, comme des amis de longue date. 



Du côté paternel, c'est l'inverse. Nous faisons parti des plus grands, puisque les âges vont de 35 à 3 ans, et deux arrières-petits-enfants de 6 ans et 1 an ! J'adulais mes deux cousins aînés, ils étaient mes modèles. On se voyait souvent car nous habitions à une heure seulement. Certes, là aussi, il y avait au final, la même différence d'âge que mes cousins maternels, mais je ne sais pas, il y avait ce petit truc en plus, qui, à l'époque, me faisait me sentir plus à l'aise avec eux. Et puis, il y a eu tous mes autres cousins, après. Mes doudous. Quand mes cousins et cousines sont nés, j'avais la dizaine passée. J'étais donc une vraie petite maman, et j'ai pris un vrai plaisir à les pouponner et les materner pendant leurs premières années. Ils ont tous eu droit à leurs tours en poussette dans le village de la grand-mère, la visite du cimetière pour leur présenter Mémé Suzanne, notre arrière-grand-mère, les coucous aux ânes et aux veaux du fermier d'à côté. J'ai passé des vacances chez eux, secondant mes tantes, jouant à la grande sœur. J'avais des tas et des tas de photos d'eux, dans ma chambre ou dans mes agendas. 
Quand mon filleul-cousin est né, j'avais 16 ans et ce fut l'un des plus beau moment de ma  vie. Je l'ai choyé. Et puis, ma grand-mère est décédée, nous avons, mon frère et moi, grandi, et nous les avons moins vu. Mais ce qui est magique, c'est que même si maintenant, on ne se voit plus que 3 ou 4 fois par an, c'est toujours une réelle complicité que je retrouve avec eux. C'est recevoir un appel désespéré de son cousin de 19 ans à qui il arrive un problème et qui a besoin de conseils. C'est aider mes cousines à accepter le divorce de leurs parents. C'est échanger mes premiers SMS avec mon filleul. C'est aller les voir, voir qu'ils ont bien  grandi, qu'ils ne sont plus les poupons dont je me suis occupée, mais qu'ils deviennent des adultes responsables. Eux aussi, bientôt, dans quelques années, on ne verra plus trop la différence d'âge. En attendant, je continue à veiller sur eux, comme je peux, de loin ... parfois de très loin. 

Les cousins, c'est sacré. Ils sont et resteront toujours la famille. Ce qu'il y a de magique, c'est de se rappeler tous nos souvenirs en commun, lors de nos vacances chez les grands-parents. Parce que les cousins n'existeraient pas sans les grands-parents. Ils sont le pilier de la famille. C'est grâce à eux qu'on est réuni. On se ligue ensemble contre la mamie qui yoyotte. On câline à tour de rôle le pépère qui vieillit. Et on pleure, dans les bras des uns et des autres, notre regrettée grand-mère. 




4 commentaires:

  1. C'est chouette, les grandes familles...! :D Bisous.

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  2. Tu as de la chance d'avoir une grande famille
    Bisius

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  3. J'ai de mon côté 16 cousins et cousines du côté de ma mère (0 du côté de mon père), mais tous (à part deux cousines) plus âgés que moi, parfois de près de 20 ans. On se voyait dans le temps dans les réunions de famille, pour les mariages, mais on se fréquente plus depuis l'âge adulte. J'en revois quelques-uns maintenant de temps en temps lors des enterrements (moins gai).
    Par contre, Jules cousine beaucoup. Ca me rappelle un article !
    http://les-blablas-de-vivi.over-blog.com/article-la-cousinade-3eme-edition-73581454.html

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  4. du côté de mon père mes cousins sont plus âgés et certains je ne les ai même jamais vu! On était plus "intime" avec mes couisn du côté de ma mère! On passé tout notre temps ensemble, on a passé de très bons moments... Nous sommes adultes... Je trouve ça nul de ne plus avoir de nouvelles et de juste se voir aux rares mariages.... Je sens une certaine réserve.... Tu as bien de la chance que tes liens avec tes cousins ne soient pas autant flétris !!

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