Il
y a des jours où l’idée d’avoir des enfants me fait peur. J’ai beau
espérer très fort devenir mère un jour, il y a aussi au fond de moi une
grosse appréhension. Toutes
les peurs sont légitimes, quand on s’apprête à devenir parents, nous
sommes bien d’accord. Après tout, c’est nouveau, c’est l’inconnu. Cela
peut effrayer d’avoir du jour au lendemain une telle responsabilité que
celle d’élever un enfant et de lui apprendre
à devenir un adulte responsable et épanoui.
Moi,
parfois, ce qui me terrifie, c’est la fatigue à venir ou plutôt
l’énergie que demande le métier de parent à temps plein. Sans enfant, je
suis déjà souvent fatiguée
par mes journées de boulot bien chargées et quand arrive le soir, à la
maison, j’ai franchement peu de courage si ce n’est celui d’enfiler un
pyjama tout doux et de filer sous la couette après avoir avalé un bol de
vermicelles (oui, j’exagère un peu …). Parfois,
je m’imagine avec un (ou soyons fous, plus d’un) enfant à gérer, le
matin avant le boulot, le soir après le travail … les weekends … pendant
les vacances, bref, tout le temps quoi, car il parait que quand tu
deviens parent, c’est pour toute la vie et tous
les instants ! Eh bien, quand je pense à tout ça, j’ai peur. Je me
demande où j’arriverai à trouver l’énergie pour assurer et assumer
toutes les tâches qui incombent au métier de parents. Soyons honnête,
même si être parent est un grand besoin, y’a certaines
tâches qui ne sont pas toujours des parties de plaisir et peuvent être
vécues comme des corvées. Là, pas question de squizzer le repas
(équilibré et frais, s’il vous plait) ni de faire l’impasse sur les
devoirs … Il y a des choses auxquelles on ne peut pas
échapper.
Même
si j’ai hâte, de voir ma maison pleine de vie, remplie d’enfants qui
chantent dans le bain et qui jouent dans leurs chambres … j’ai peur
d’être fatiguée en permanence,
comme je le suis déjà à l’heure où j’écris cet article, alors que je
n’ai que ma petite pomme à gérer (et mon mari qui peut parfois compter
comme un enfant !)
Je
suis aussi admirative quand je vois toutes ces wonder-mothers qui
semblent tout gérer de front en matière de parentalité mais aussi dans
leur vie personnelle. Je n’ai
déjà ni le temps ni la force de scrapper ou tricoter après le travail,
alors comment trouverais-je la force de le faire après ma deuxième
journée en une, le soir après avoir couché les enfants (avant une heure
indécente) ? Comment font-Elles* ??? Donnez-moi
leur secret … que je commence dès à présent mon stock de drogue de la
wonder-mother …
Oui,
y’a des jours où ça me terrifie de me dire que dans quelques mois ou
années, une petite tête blonde (ou pas) arrivera dans ma vie et me fera
le même effet que le
passage d’une tornade. Plus le temps passe, plus notre routine
s’installe et plus j’ai l’impression que ce sera insurmontable. J’ai
même rêvé, récemment, que j’étais tellement fatiguée et prise par mon
quotidien que j’oubliais de nourrir l’enfant dont j’avais
la garde pour quelques jours. Rassurant, hein hein. Oups, ça je crois
que je ne le dirai pas à la psychologue pour l’agrément d’adoption !
J'ai souri en lisant ton article et je dois t'avoue que, quelque part, je suis rassurée. J'ai toujours voulu avoir un enfant et plus le rêve est proche de se réaliser et plus je panique. A l'idée de l'accouchement. A l'idée de ne pas être capable de gérer ses pleurs, de savoir de quoi il a besoin, etc...peur de ne pas me réveiller la nuit, peur de ne pas trouver la force le soir en rentrant du boulot (suis professeure des écoles).
RépondreSupprimerDonc, ton post est vraiment une bouffée d'air, alors merci !
Je suis heureuse qu'il ait fait écho à plusieurs personnes ! Et en effet, je n'ai pas parlé ici de la peur de l'accouchement lol !!!!! Hiiiiiiiiiiii
SupprimerTu feras comme toutes les mamans : tu t'adapteras ! Avant je pensais que je cuisinerais des bons petits plats à mon fils le weekend et que je congèlerais pour la semaine, que je profiterais du soir pour garder une vie de couple avec le papa, que les grands-parents le garderaient de temps en temps pour qu'on se fasse des sorties... bah rien de tout ça ! Mon fils refuse de manger ce que je prépare (et ça m'arrange), il s'endort en même temps voire après moi, et je n'arrive pas à le confier aux grands-parents tant sa présence m'est vitale... On imagine tous notre vie de famille d'une certaine façon. On anticipe certaines difficultés mais on en oublie bien d'autres, on idéalise certaines choses, et puis en fait on est à mille lieues d'imaginer nos ressources. Et on évite d'idéaliser les soi-disant wonder-mums bloggueuses. Aucune maman n'est parfaite sur tous les fronts ! Il y a des gens plus doués que d'autres pour enrober leur quotidien de paillettes mais nos enfants se moquent d'avoir des vêtements tricotés maison en poils de dromadaires et ce n'est pas leur rendre sercice que de leur faire croire qu'on évolue dans un monde ou on est toujours d'humeur égale. J'ai l'impression que tu communiques beaucoup avec ton mari, tu feras donc surement la même chose avec tes enfants et pour moi c'est la clé : nos enfants peuvent tout à fait comprendre nos émotions et cela leur apprend à gérer les leurs. Pour moi c'est normal de dire a son enfant : "je suis fatiguée alors on va lire une histoire calmement plutot que de jouer a cache cache". En leur apprennant a accueillir leurs emotions et les notres ils gagnent chaque jour en autonomie et c'est notre rôle en tant que parents de les guider vers l'indépendance (pour regagner la nôtre :D)
RépondreSupprimerMerci pour ton retour d'expérience et donc ce commentaire très apaisant et déculpabilisant :)
SupprimerBon allez on va dire que c'est de la bonne fatigue! Lol
RépondreSupprimerTu oublies qu'on reste aussi parent toute notre vie, imagine comme le chemin est long...mais parsemé de bonheur!!
Oui, je me dis qu'ensuite, ils grandissent, sont moins dépendants de nous pour certains actes mais nous font alors stresser à 200% lol ! On n'en finira jamais, faites des gosses :D
SupprimerJe vais te dire un secret: c'est vrai qu'avoir un enfant n'est pas de tout repos... mais lorsqu'il pointe le bout de son nez, il amène avec lui (ou elle) des forces insoupçonnées qui font que tout se passe naturellement mieux que tout ce qu'on avait imaginé et craint. Le bonheur donne des ailes. Et puis soudain, notre échelle de valeurs se retrouve changée, ce qui fait aussi que ce que l'on pensait indispensable passe au second plan.
RépondreSupprimerEn bref, rien ne sert d'anticiper, l'instinct maternel (et paternel) permet de prendre les choses en mains; :) Par contre, il est essentiel de maintenir le dialogue et la complicité dans le couple afin que chacun soit à l'écoute de l'autre face aux difficultés qui se présenteront et qu'ENSEMBLE vous trouviez les solutions pour les résoudre. :)
Je pense aussi que la bonne entente du couple est une des clés de réussite de la parentalité ... et comme on dit, on est tjs plus forts à deux :)
SupprimerComme cela fait du bien de lire mes craintes sur l'écran, ça veut dire que je ne suis pas seule à avoir des angoisses sur ça. merci pour ton article :)
RépondreSupprimerJe suis ravie si ça a pu te faire du bien. je trouve que c'est un peu un sujet tabou sur les réseaux sociaux à l'heure où tout le monde affiche son côté Wonder-quelque-chose :)
SupprimerJe rejoins tout à fait le commentaire de Maman Lutin.
RépondreSupprimerLes Wonder-maman, moi, de toute façon, je n'y crois pas ! Du moins, je ne crois pas à celles qui cherchent à nous faire croire qu'elles se sortent de toutes les difficultés les doigts dans le nez, qu'elles ont le temps de tout faire et que tout roule toujours selon leurs plans.
Avoir des enfants, oui, c'est fatigant. Ils ont le don d'user notre patience et de tirer sur la corde au point qu'on a l'impression qu'on va forcément craquer, exploser, imploser... ou toute autre catastrophe du genre. Mais ils ont aussi un pouvoir très étrange : celui de régénérer toute l'énergie qu'ils ont pompé ! D'un geste, d'un mot, d'un sourire, d'un câlin, d'un trait d'humour même pas forcément volontaire.
En plus de conseil que tu as déjà reçu, en voilà un autre : ne te compare jamais à personne. Il n'est pas une mère semblable, ni un enfant comparable à un autre. Fais toi confiance. Tu t'en sortiras forcément. Juste un dernier truc : ne refuse jamais de reconnaitre tes limites et ne refuses jamais de demander de l'aide si tu estimes en avoir besoin. Une mère qui soupire de soulagement une fois avoir confié ses enfants à quelqu'un de confiance pour quelques heures ou quelques jours n'est pas une mère indigne ! au contraire ! Quand on a besoin de faire une pause, il faut savoir le reconnaitre et profiter à fond des moments que l'on dégage pour soi-même pour se ressourcer et repartir avec des batteries pleines.
EN effet la pression des réseaux sociaux où tout le monde affiche une vie parfaite n'aide pas à apaiser les angoisses. Mais en effet, il est essentiel de rester soi-même et je suivrai avec sagesse tes conseils ma chère Séverine :)
SupprimerHello,
RépondreSupprimerMerci pour ce joli post où tu nous livre tes appréhensions sur le fait de devenir parent. Si cela peut te rassurer, tu n'es pas la seule à douter. Je n'ai pas d'enfants mais des "beaux enfants" (ceux de mon amoureux pendant les vacances scolaires). J'ai découvert qu'"avoir des enfants", même à temps partiel, c'est génial mais fatiguant, et parfois, on ne sait plus où donner de la tête. Mais en s'organisant bien et en les responsabilisant petit à petit, on s'en sort :) Et puis il ne faut pas hésiter à demander de l'aide aux papis, mamies, tata, copines, amoureux :)
Bisous et bonne aprem
Mimi
Oui, avoir un bon réseau est essentiel : les grands-parents pour les garder, les copines pour sortir se vider la tête hihiiii !
Supprimerbon c'est vrai que tu seras fatiguée... mais un sourire ou un bisou te redonneront l'énergie!!! Et puis il y aura Charmante Compagnie pour prendre le relais!!!!!!
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