Credit Photo : photo personnelle par Stéphanie Passion Photos
lundi 18 octobre 2021
Briser le tabou des 3 mois
Credit Photo : photo personnelle par Stéphanie Passion Photos
samedi 11 septembre 2021
Trouver mon équilibre
Il y a plusieurs mois, j'ai participé à un atelier d'exploration émotionnelle, proposé par Claire Schepers. Cet atelier m'a immédiatement tapé dans l'oeil car j'étais vraiment à un moment de ma vie où j'avais l'impression de perdre pied. Avec deux enfants en bas âge, un changement de maison express et non prévu, une reprise professionnelle qui se profilait, j'avais l'impression de me noyer dans un verre d'eau. Mais surtout, je ressentais tellement de frustration, de colère, de tristesse aussi, de me retrouver dans cet état. J'avais surtout peur des conséquences qui risquaient d'arriver si je continuais à être dans cet état de mal-être.
Je me suis donc laissée porter par cet atelier d'exploration émotionnelle, en étant honnête envers moi-même et en voyant vers où tout cela me mènerait. Et comme après chaque atelier de ce genre, je ressens des bienfaits immédiats mais aussi et surtout sur du long terme. C'est un peu comme si l'atelier me permettait de semer une petite graine dans mon cerveau et que quelques temps après, cette graine se mettait enfin à germer.
Ce que j'ai réalisé suite à cet atelier :
- Ce n'est pas ma maternité (d'enfants rapprochés) qui me donne cette sensation de perdre pied. Avant même d'avoir des enfants, je ressentais aussi déjà ce fort déséquilibre entre mes envies, mes besoins, mes ambitions, mes contraintes.
- J'ai le pouvoir de changer cette situation qui me pèse et ça commence par la bienveillance envers moi-même.
- Je dois écouter mes besoins et les faire passer en priorité dès que cela est possible, sans ressentir de culpabilité.
- Je mets la barre trop haute et surtout, je veux trop faire de choses en même temps.
mardi 2 février 2021
On a déménagé !
En octobre 2014, jeunes mariés, nous poussions la porte de notre première maison "à nous". Nous avions sauté le pas d'acheter notre home sweet home et nous étions hyper excités. On a commencé par faire quelques travaux de rafraîchissement, à mettre la maison à notre goût, et on s'est installés. On s'est beaucoup étalés, occupant rapidement chaque centimètre carré libre dans la maison. Et puis l'Elu est arrivé, et malgré la présence de quatre chambres, on a très vite compris qu'on serait rapidement à l'étroit.
Cependant, le projet, au départ, consistait à prévoir une extension de notre maison, dans quelques années. Mais l'arrivée de Numérobis nous a montré, une fois de plus, que la maison ne correspondait plus tellement à notre fonctionnement, notre mode de vie. On a donc réfléchi plus sérieusement à cette fameuse extension, mais envisager autant de lourds travaux, avec deux enfants en bas âge nous a vite refroidi.
On s'est donc dit qu'on allait déménager d'ici deux ou trois ans, en gros, quand l'arrivée d'un troisième enfant serait imminente. Mais, lors d'une discussion au début de l'été avec mes parents, on se prend au jeu de rentrer nos critères de recherche de la maison idéale. Trois maisons ressortent de nos recherches, et nous les visitons. Très rapidement, nous éliminons deux maisons, car les travaux sont trop importants. Mais la troisième maison se révèle être un vrai coup de coeur. Elle répond à tous nos critères. Les travaux sont raisonnables et consistent principalement à mettre la maison à notre goût en matière de décoration intérieure. Alors, après peu d'hésitation, on s'est lancé.
Nous avons signé le compromis le 23 juillet, j'étais alors à quelques semaines de mon terme pour Numérobis. Et c'est le 9 novembre que nous avons signé l'achat de la maison. Les choses sérieuses ont alors commencé. Les travaux se sont enchaînés pour que l'on puisse emménager le 19 décembre. Ce fut donc des semaines assez lourdes, usantes, crevantes, stressantes, surtout avec deux enfants de moins de 24 mois. Si l'Elu était à la crèche en journée et la semaine, j'étais avec Numérobis constamment avec moi. J'ai donc appris à peindre rapidement entre deux tétées. Mais on a réussi, on a été dans les temps et à l'heure où j'écris cet article, nous sommes confortablement installés.
Mon mari s'est énormément investi dans les travaux et à encore pleins de projets pour la maison et le jardin. Maintenant qu'il a de la place pour bricoler, il s'éclate et apprécie de faire des choses pour améliorer notre confort à la maison.
On prend nos marques, les enfants se sentent bien dans la nouvelle maison, et on a hâte de se construire de nouveaux souvenirs.
Je te parlerai prochainement de la vente de notre maison, que je n'imaginais absolument pas quitter et encore moins aussi vite. Je te parlerai également des côtés moins fun de ce déménagement express, en période Covid et avec deux enfants en bas âges dont un nouveau-né.
Une chose est sûre, j'ai prévenu mon mari que le prochain déménagement serait celui pour un départ en EHPAD !!! Hors de question de partir d'ici !!!
Et toi, tu as aussi déménagé un jour sur un coup de coeur ?
vendredi 27 novembre 2020
Sois forte et tais toi !
... et assume ! Après tout, tu l'as bien voulu !
Cette phrase, je l'ai tellement entendue, qu'elle soit réellement prononcée ou pensée si fort qu'elle nous crève malgré tout les tympans. Mais d'autres femmes l'ont aussi entendu. D'autres individus. Ces mots viennent d'une société que je trouve de plus en plus maltraitante et de moins en moins bienveillante.
On a tous - ou presque - dans notre entourage, quelqu'un d'assez fou pour préparer un marathon. Tu sais, c'est l'épreuve sportive où il est question de courir plus de 40km avec le sourire ! Et donc face à cet individu bizarre, mais déterminé, on va souhaiter bon courage, bonne chance, on va l'encourager, le soutenir. On va même crier quand il passera la ligne d'arrivée, lui remettre une médaille. Et s'il se blesse en cours d'épreuve, s'il abandonne, on sera compatissant, bienveillant, on lui dira "c'est pas grave, tu as donné le meilleur de toi, l'important c'est d'être allé au bout de tes limites", et on lui fera même un câlin et on lui dira qu'il réussira le prochain marathon auquel il participera, car maintenant, il sait à quoi s'attendre !
Et pourtant... A la femme qui fait des choix, on ne tient pas ce discours bienveillant et encourageant. A la femme qui va décider de sortir de la ligne déjà tracée par ce que la société lui dicte depuis des années, des générations, on ne lui dira pas "c'est pas grave"si elle change d'avis, si elle n'y arrive pas. On lui dira : "je te l'avais bien dit que tu allais échouer". Oui, car dans cette société, renoncer, arrêter, changer d'avis... c'est forcément un échec.
Ainsi, la femme qui choisira d'accoucher physiologiquement, on ne lui dira pas que c'est super, qu'elle va y arriver. On ne l'encouragera pas avec une banderole "on croit en toi". On ne l'applaudira pas quand elle aura dépassé la phase de désespérance et franchi la ligne d'arrivée, celle où elle accueillera son tout petit dans le creux de ses bras. Et si en plus, elle se "blesse" comme le marathonien, qu'elle abandonne la course en demandant une péridurale, par exemple, on ne lui dira pas "bravo, tu es allée au bout de tes limites et de tes choix". Non, on lui dira "on te l'avait bien dit que tu n'y arriverais pas !". Cette phrase, je l'ai personnellement entendu en amont de l'accouchement de mon premier enfant, quand j'ai rencontré l'anesthésiste. Ce rendez-vous est obligatoire même dans le cadre d'un projet d'accouchement physiologique pour justement, prévenir, un changement de cap. Ce jour là, je me suis sentie tellement peu soutenue, et rabaissée, quand il m'a dit, à la fin de l'entretien, qu'on se reverrait sûrement bientôt car j'allais sûrement finir par réclamer la péridurale. J'ai gardé cette phrase négative en moi jusqu'à l'accouchement de l'Elu. J'en veux toujours terriblement à cet anesthésiste sans aucune bienveillance et empathie.
A la femme qui choisira d'allaiter, quand celle-ci, fatiguée d'avoir donné le sein à son enfant toute la nuit, suite à un pic de croissance, on lui balancera en pleine figure, à elle aussi, qu'elle l'a bien voulu, cette situation. Qu'elle n'a qu'à être forte et se taire. Et puis, allaiter, c'est naturel, elle n'a pas besoin d'aide !
A la femme qui fera le choix de ne pas travailler après la naissance de son enfant, pour une durée de deux mois, six mois, trois ans, toute la vie... mais qui osera dire que c'est difficile de "rester à la maison", que financièrement, c'est dur et que donc elle ne pourra pas mettre 50€ dans le cadeau d'anniversaire de Tartenpion car elle va garder cet argent pour nourrir sa famille, à elle aussi, on lui rétorquera qu'elle l'a choisi, qu'elle doit assumer maintenant et qu'en plus, elle est radine ! On pourra parfois même rajouter la petite phrase bonus qui est offerte, à savoir que comme elle ne travaille pas, elle, il serait vraiment bien vu que la maison soit bien tenue et qu'elle ne demande pas (trop) l'aide de son mari, qui se tue à la tâche pour permettre à sa femme d'être en "congé" parental.
Aux parents qui feront le choix d'avoir des enfants d'âges rapprochés, et qui se plaindront de ne pas assez dormir la nuit, d'être fatigués ou toute autre option montrant l'épuisant et surtout le besoin d'aide, on ne proposera pas de venir les relayer la nuit, de les soulager en faisant un repas, de les aider en leur offrant leurs services de baby sitting - gratuitement - pour qu'ils aillent se faire un repas en amoureux. Ils l'ont voulu, ils les ont eu, qu'ils assument !
Je pourrais multiplier les exemples mais je préfère laisser des points de suspensions car les situations sont très nombreuses. Je pense que beaucoup de monde se reconnaîtra dans une de ces femmes, un de ces parents... Car malheureusement, personne n'y échappe. J'ai mis en avant ici certains de mes choix de vie, mais j'aurai pu aussi citer la mère qui décide de ne pas allaiter ou celle qui reprend le boulot aux 2 mois 1/2 de son enfant et qui au lieu d'être réconfortée et encouragée se fait limite qualifiée de mauvaise mère qui préfère sa carrière à sa famille.
Et ce qui me choque et m'insupporte le plus, c'est que ces phrases, ce fameux "sois forte, tais toi et assume", viens très souvent de nos paires. Nous sommes le plus souvent jugé.e.s et non soutenu.e.s par d'autres femmes, d'autres mères, qui ont elles aussi, pourtant, fait des choix tout au long de leur vie, éclairés ou pas, assumés ou pas. Et qui, aujourd'hui, sont les premières à blesser d'autres femmes avec des propos décourageants et assassins. A croire que les choix dérangent et font peur, à ceux qui n'ont pas fait les mêmes que nous. A croire que ne pas suivre le chemin tout tracé et imposé par notre société fais de nous des individus à surveiller au moindre faux pas, à la moindre plainte. Mais aussi à croire que faire un choix signifie forcément être contre l'autre.
J'aimerais tellement être entourée de bienveillance, d'encouragements, de non-jugements. J'aimerais tellement entendre "tu peux être fière de toi, de tes choix" au lieu de "sois forte et tais toi !".
Ce sujet d'article me trottait dans la tête depuis un moment, et il s'est concrétisé après qu'une femme m'ait envoyé dans les dents, en plein post-partum de mon deuxième enfant, après que lui avoir dit que cette deuxième grossesse m'avait littéralement épuisée physiquement, que je l'avais voulu, que je n'étais pas la seule femme à avoir eu des enfants, et que je devais assumer. Cette personne ne s'est certainement pas rendu compte à quel point son propos a été violent pour moi. Je l'ai pris en pleine face, alors encore fragilisée par mes deux grossesses et ma maternité, que j'ai certes voulu, que j'adore, mais qui m'épuise aussi. Je l'ai d'autant plus mal vécu que c'était une des premières fois que j'osais enfin mettre des mots sur ma fatigue et la difficulté physique de ma deuxième grossesse... et que ça venait d'une autre femme, d'une autre mère... Sois forte et tais toi.
dimanche 11 octobre 2020
J'élève mon enfant dans la nostalgie de mon enfance
vendredi 9 octobre 2020
Je suis mère de deux garçons
Nous sommes le 9 octobre 2020, il est 10h17, le ronron du poêle à granulés en musique de fond, accompagné de jolis areuh. Je suis maman de deux garçons, depuis le 4 août 2020, à 12h49. Numérobis était donc un garçon. Je suis une maman comblée. Il a eu donc 2 mois. 9 semaines mardi. Le temps passe si vite. Tellement vite que si je ne prenais pas un congé parental, je devrai déjà reprendre le chemin du bureau le 20 octobre. Je trouve cela complètement fou. Je ne suis pas prête à laisser mon tout-petit.
Depuis mon dernier article, il s'est passé des tas de choses. Comme je l'avais déjà annoncé, je publie désormais ici au rythme de ma vie, c'est à dire comme je peux. Je ne vais donc pas refaire un énième message de retour. Mais je peux annoncer ici que j'ai beaucoup de choses à dire car il se passe des tas d'événements en ce moment dans ma vie.
Le plus important, c'est donc celui ci. J'ai deux enfants. J'ai encore du mal à réaliser qu'il y a 20 mois, nous n'étions que deux, et qu'aujourd'hui, nous formons une famille de quatre (prévoyant déjà d'être une famille de cinq plutôt rapidement). Ce nouveau statut, ce passage de 3 à 4, est à la fois ultra naturel et en même temps une vraie réorganisation. Je ne me retrouve donc pas totalement dans le témoignage de copines qui me disaient que le passage de 3 à 4 était vraiment dur. Je ne sais pas si c'est parce que l'Elu est encore petit, que du coup, on était déjà sur un rythme bien soutenu, mais clairement, la venue de Numérobis n'a pas énormément bouleversé nos vies, si ce n'est en apportant une dose d'amour en plus !
J'écrirais dans quelques temps un article sur ce qu'un deuxième enfant a changé dans nos vies, sur les premières semaines, mais aujourd'hui, j'ai envie d'écrire sur mes garçons.
Enceinte, je redoutais un peu d'avoir un second garçon, non pas parce que je voulais absolument une fille, mais parce que j'avais peur de la comparaison trop facile. Là aussi, ce sera le sujet d'un prochain article - ici ou sur le blog BDV où je suis chroniqueuse, pour rappel. Une chose est sûre, aujourd'hui, je suis heureuse d'avoir deux garçons.
Un petit grand garçon de maintenant 20 mois, qui grandit à une vitesse folle (92cm... on l'habille en 3-4 ans, voilà voilà), qui est en quête constante d'autonomie et nous surprend chaque jour un peu plus. Un grand frère ultra attentionné, qui a eu juste quelques secondes d'hésitation quand il a vu son petit frère pour la première fois, mais qui depuis, passe son temps à le câliner, lui apporter ses doudous, lui parler quand il pleure, l'éclabousser dans le bain... Alors oui, il est un peu brute dans ses mouvements, il le réveille constamment, et il y a parfois une pointe de jalousie, mais on sent déjà la complicité entre eux, et c'est magique, ça fait fondre mon coeur de maman. Tout comme quand je reçois des compliments de la part des professionnelles de la crèche. Je suis fière de l'avoir pour le moment, pas trop mal élevé, et de l'ouvrir au monde. C'est un enfant solaire, rieur, facile à vivre même si les 2 ans approchent et qu'on sent la phase de la frustration et de l'opposition arriver... Mais là aussi, je lui fais confiance, nous arriverons à gérer cela, ensemble.
Un petit bébé de 9 semaines, qui enfile déjà des vêtements en taille 9 mois et qui gazouille énormément. Il est si zen, une vraie marmotte, que l'on sait vite quand quelque chose ne va pas. On a donc rapidement su détecter un vilain reflux et j'espère qu'il sera vite de l'histoire ancienne. Il me réapprend à être une autre maman. Je suis à la fois si inquiète pour lui et si détendue... Une chose est sûre, je suis une vraie lionne, prête à bondir à la moindre attaque extérieure. J'ai hâte de le voir grandir et devenir un petit homme. Un lien très fort s'est déjà créé entre lui et moi... Lui qui se marre en prenant la tétée ou qui se blottit contre moi la nuit.
Ce que j'aime par dessus tout, en tant que mère de deux garçons, c'est les voir grandir ensemble. Observer le grand s'installer à côté du petit sur le tapis d'éveil. Observer le petit chercher du regard le grand. Parler du bébé avec l'Elu. Ressortir les vêtements du grand pour les enfiler à Numérobis. Ils sont mes petits princes, et je crois que je suis leur reine, et j'aime ça !
J'ai tant de choses à dire sur cette nouvelle maternité, que j'ai hâte d'avoir à nouveau un peu de temps libre pour venir poser des mots ici sur tout ce que je vis actuellement !